Histoire d'eau
Autrefois, l’alimentation en eau des villageois et des animaux se faisait par des puits individuels, peu profonds (environ 10m) qui se situaient dans les cours des fermes.
Pour les hameaux les plus importants, il existait des puits communs aux habitants et dans le bourg, des puits communaux.
- Courant du XXème siècle, l’électricité fit son apparition dans nos campagnes permettant d’installer des pompes avec réservoir à air et d’autres avec réservoirs en élévation, donnant ainsi la pression.
- En 1954, alors que M. Emile DELAVALLEE était maire de la commune, il fut décidé de creuser près du bourg, un puits de 50 m de profondeur, avec pelles, pioches et seaux et environ 75 m3 de terre à remonter.
- Vers 1959, la commune de Brou installe son château d’eau.
Au bout de quelque temps, il s’avère que ces deux bâtiments se situant sur la même nappe, l’eau manque et l’un et l’autre finissent par être abandonnés.
En 1961, le conseil municipal sous l’impulsion du maire, Jacques DELAVALLEE, décide de construire un deuxième réservoir vers MIGAUDIN, sur les conseils avisés d’un ingénieur en hydrométrie.
Le puits a encore été creusé à la main, avec 60 m3 de terre à remonter pour une profondeur de 42 m ; sur celui-ci, un réservoir haut de 30m offre une capacité de 200m3. L’objectif était d’alimenter le reste de la commune et de permettre une connexion avec le bourg car la nappe se vidait.
Une question se posait : ou trouver une nappe généreuse en eau de qualité ? Divers sondages furent réalisés :
- A Villeneuve mais le débit était trop faible
- Derrière le bourg (lotissement Croix du but) mais absence d’eau
- A Bridoré il y avait un débit de 100 m3/h mais trop de nitrates
- Puis un sourcier de Bouville est venu avec ses baguettes près du réservoir du bourg : il annonce 50 m3/h mais après essai le débit n’est que de 19 m3/h
- On décide alors d’aller voir de l’autre côté de l’Ozanne, à Issay et toujours pas d’eau
- Enfin on retourne au Nord de l’Ozanne, vers La Gornière où le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) fait un essai concluant sur le débit, mais après quelques mois de fonctionnement, les usagers ont des traces noires dans l’eau, faisant apparaître du manganèse et une teneur en fer trop importante.
Il est alors décidé d’installer la station de déferrisation. Ce traitement est réalisé à l’aide de batteries qui décomposent les molécules de fer, donc sans addition chimique.
Ce forage est le plus profond du département à une profondeur de 256 m, la pompe et la crépine étant à 110m.
A l’époque, les réseaux sont alors interconnectés : Migaudin avec Chatillon en Dunois, Yèvres avec Brou et Bullou et le hameau de Bougeâtre avec Dangeau.