L'église
Le bourg est bâti sur la rive gauche de la vallée de l’Ozanne. L’église du XII ème siècle a subi des transformations au cours des XV et XVI ème siècles. Les seigneuries d’Yèvres, en particulier de la Boëche, de Morville et de Villeneuve l’ont enrichie aux XVII et XVIII ème siècles d’un riche mobilier réalisé sur place par les Compagnons du Devoir sous la direction du sculpteur breton Charles Roscoët.
La chaire, les retables des autels, le banc d’oeuvre, la porte de la chapelle des fonts baptismaux ainsi qu’un chasublier contenant des ornements superbement brodés sont le témoignage d’un passé riche de foi pour notre village qui figurait déjà au XII ème siècle parmi les seigneuries du Perche-Gouet et les possessions de l’abbaye de Saint-Père-en-Vallée de Chartres.
Le bourg est bâti sur la rive gauche de la vallée de l’Ozanne. L’église du XII ème siècle a subi des transformations au cours des XV et XVI ème siècles. Les seigneuries d’Yèvres, en particulier de la Boëche, de Morville et de Villeneuve l’ont enrichie aux XVII et XVIII ème siècles d’un riche mobilier réalisé sur place par les Compagnons du Devoir sous la direction du sculpteur breton Charles Roscoët.
La chaire, les retables des autels, le banc d’oeuvre, la porte de la chapelle des fonts baptismaux ainsi qu’un chasublier contenant des ornements superbement brodés sont le témoignage d’un passé riche de foi pour notre village qui figurait déjà au XII ème siècle parmi les seigneuries du Perche-Gouet et les possessions de l’abbaye de Saint-Père-en-Vallée de Chartres.
Nous avons recherché dans les archives de la commune et à travers les publications parues à l’époque dans la presse, des documents se rapportant aux cloches de notre église.
Voici quelques éléments que nous livrons à votre lecture.
On peut lire dans le numéro 5 des « Cahiers Percherons » édité en 1958 à propos de l’église de Yèvres: « Yèvres, cinq clochers, quatre cents cloches » (quatre sans cloche ), allusion sans doute aux quatre clochetons de la base de la flèche.
Avant la Révolution, le clocher possédait trois cloches comme mentionné dans les registres paroissiaux.
Aujourd’hui il n’en reste que deux: une grosse baptisée « Louise » et une petite nommée « Julie » (orthographiée Jullie dans un acte de 1740.)
La bénédiction de Louise eut lieu en 1718 et celle de Julie en 1740.
On fit sonner Louise si joyeusement à la Libération qu’elle en perdit l’éclat de son timbre, une fêlure s’étant produite dans sa robe d’airain.
En 1952, on envisagea sa refonte. Le Ministère des Beaux Arts fut consulté par le Conseil Municipal de l’époque présidé par Monsieur Emile Delavallée. Le Ministère préconisa « la refonte par surmoulage de la cloche actuelle sans variation de poids et reproduction des inscriptions. »
On pouvait lire alors les inscriptions suivantes:
« L’an 1718 j’ai été bénie par Monseigneur Henry Lubé De la Ribeyre prêtre bachelier en théologie et curé de Notre-Dame d’Yèvres, et nommée Louise par messire Fagon, chevalier, seigneur de la Moutonnière, la Boëche, Yèvres, Fumesson, Villeneuve et autres seigneuries y annexées, Conseiller d’Etat , et dame Geneviève Donsseau de Vernioux.- Charles Bigeaux, Jean Dubois et Jacques Pigeon, gagers. » Louis Fagon était le fils du célèbre médecin de Louis XIV, Guy Fagon.
Les gagers étaient chargés notamment des comptes de la paroisse.
Cette cloche avait été fondue par un dénommé Lefebvre, de Brévannes en Lorraine.Il faudra attendre 1959 pour entendre Louise sonner à nouveau avec tout son éclat.
Le curé de la paroisse de l’époque, Monsieur l’Abbé Lerétrif, décédé à Yèvres en 1985, fut l’un des artisans du renouveau de Louise.
On se souvient qu’après la Guerre le « Petroleum Distribution Command » contrôlait le pipe-line Donge-Melun-Metz dont une station relais maintenant rendue aux civils se trouve à Logron à quelques kilomètres de Yèvres.
Grâce à ses contacts amicaux avec le Colonel Merton Singer, commandant U.S du Petroleum Distribution Command, l’Abbé Lerétrif reçut des fonds provenant de la contribution volontaire du personnel de la P.D.C.
En 1959, le journal local » l’Echo de Brou » titrait:
« Grâce à l’amitié généreuse du Petroleum Distribution Command « Louise » la vieille cloche de Yèvres va être refondue ».
Le curé de la paroisse de l’époque, Monsieur l’Abbé Lerétrif, décédé à Yèvres en 1985, fut l’un des artisans du renouveau de Louise.
On se souvient qu’après la Guerre le « Petroleum Distribution Command » contrôlait le pipe-line Donge-Melun-Metz dont une station relais maintenant rendue aux civils se trouve à Logron à quelques kilomètres de Yèvres.
Le 2 février, au cours d’une cérémonie à Fontainebleau, le Colonel Merton Singer remettait à Monsieur l’Abbé Lerétrif une enveloppe contenant 113 000 F de l’époque et s’exprimait en ces termes:
« Les Officiers, soldats et employés civils des forces de l’Armée des U.S.A, Quatermaster Petroleum Distribution Command sont heureux de pouvoir aider à faire refondre la cloche de votre église et par là même d’apprécier une fois de plus l’entente qui règne entre les habitants de Yèvres et eux-mêmes. »
L’élan était donné: des subventions, des dons recueillis auprès de la population permirent de mener à bien la refonte de la cloche.
Le 13 septembre 1959, à 16 heures, eut lieu le baptême de « Louise » par Monseigneur Michon alors évêque de Chartres en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires.
Désormais la mention des deux baptêmes figure sur la cloche.
Voici ce qu’on peut lire concernant la cérémonie de 1959:
« Brisée en 1944, refondue en 1959 par les Fils de Paccard à Annecy grâce à la générosité des fidèles de la Paroisse, des amis et visiteurs de l’église et du Personnel du U.S.A.Q.M. Petroleum Distribution Command, dont le Colonel Merton Singer est le Commandant,
Bénie le 13 septembre lors de la cérémonie interalliée par S.Ex. Mgr Roger Michon, Evêque de Chartres.
Parrain: Major Général Edouard J. O’NEILL, U.S.Army, Commandant Général Communications Zone Europe.
Marraine: Mme la Générale CHALLE, épouse du Général de Division Aérienne Bernard CHALLE, Commandant la 2° Région Aérienne.
L’abbé A. LERETRIF, Curé d’Yèvres.
Emile DELAVALLEE, Maire.
Léon BOUHOURS, organiste chantre.
Jules FEZARD, suisse. »
A propos du coq :
Les travaux de restauration du clocher sont achevés.
Le coq, emblème de nos clochers, a été descendu.
Il a assez bien résisté à l’usure du temps puisqu’on y lit, gravée, la date de 1687 qui correspond sans doute à celle de son installation.
Le nom Naymer répété plusieurs fois pourrait être celui du ou des artisans qui l’ont fabriqué.
Ont été également gravés les noms des maires en fonction chaque fois que des travaux au clocher ont nécessité sa descente.
Après de bons et loyaux services il a été remplacé. Il figure maintenant en bonne place dans notre mairie.
Le clocher vient d’être restauré. Il a perdu son petit air penché qui le faisait aisément reconnaître.
Nos cloches, muettes depuis plusieurs années, ont retrouvé leur carillon et l’horloge toute neuve marque désormais le temps qui s’écoule inexorablement.
Les archives municipales nous ont permis de trouver la trace des travaux entrepris de la fin du XIX° siècle à nos jours sur notre beau clocher.
En 1864, la toiture fut refaite par MM Proust et Pulvé entrepreneurs à Bonneval.
Le coq fut descendu, restauré puis remis en place.
En 1906, à la suite d’un violent orage, il fallut refaire une partie de la couverture. Ce fut M. Clouet, couvreur à Yèvres, qui s’en chargea.
En 1947, suite à la réfection totale de la couverture par MM Thirouin père et fils, entrepreneurs à Yèvres, le coq fit un tour d’honneur dans le village.
En 1968, un contrefort nécessita des réparations .M. Girard, puisatier à Yèvres, installa une nacelle au bout d’un treuil de 12 tonnes et effectua les travaux avec Jean Tramblay, couvreur.
Pour éprouver la solidité du système de levage, un conseiller municipal, M. Gauthier, boucher à Yèvres, monta dans la nacelle et fut hissé à 30 mètres en compagnie des deux artisans sous l’œil amusé de Jacques Delavallée, Maire, et de l’Abbé Lerétrif, curé de la paroisse.
En 1994, suite aux tempêtes, il fallut remettre en état un des éléments de la flèche.
Ce fut une société spécialisée qui, à l’aide de matériel d’escalade, partit à l’assaut du clocher par l’extérieur pour réparer un bandeau en plomb qui menaçait de tomber.
En 1995, la croix penchant dangereusement, on dépêcha une grue pour la descendre.et la réparer.
On eut encore recours à une grue en 2005 lors des travaux préparatoires à la réfection du clocher.
Quant au coq, après de bons et loyaux services, il fut décidé de le remplacer.
Le 24 juin 2006 Dominique Dousset, maire, procéda à l’installation du nouveau coq à 52 m de hauteur en compagnie du conseil municipal, de François Sémichon, architecte, des entrepreneurs et compagnons ayant travaillé sur le clocher, sous le regard des enfants de l’école et de la population.
L’Harmonie de Brou agrémenta cette manifestation.
Ce fut une belle fête dont chacun se souviendra.