Monument aux morts
- Le 15 juin 1919, le Conseil Municipal, présidé par Narcisse Billard, décide qu’un Monument aux Morts portera le nom des enfants de la commune victimes de la Grande Guerre.
- Il est alors décidé de le placer dans le cimetière.
- Le 27 juillet 1919, une souscription publique est ouverte et le Conseil vote une subvention de 2 000f de l’époque qui sera prélevée sur les fonds libres de la commune.
- Le 28 septembre 1919, l’emplacement choisi, c’est-à-dire le cimetière, est abandonné.
- Trois propositions sont mises aux voix :
- sur la place publique,
- à l’embranchement des routes allant vers Châteaudun et Bonneval face à la maison Meslé,
- dans la cour de l’école en construction. (Actuelle mairie- école).
- Le vote donne les résultats suivants :
- Sur la place publique : 2 voix.
- Emplacement Meslé : 2 voix.
- Dans la cour de l’école en construction : 5 voix.
Le conseil municipal décide que le monument sera élevé dans la cour d’honneur de ladite école et il établit la liste des morts et disparus de la commune dont les noms seront gravés sur ce monument. Le 21 novembre 1919, la délibération du 28 septembre est annulée et le conseil municipal est appelé à réfléchir pour que « l’emplacement définitif de ce monument soit acquis par un vote consciencieusement étudié».
Le 18 janvier 1920 le choix est fait : 7 voix se portent sur l’emplacement « face à la maison Meslé et à l’avenue de Brou », 5 voix vont à la place de l’Église et 4 voix à la cour d’honneur de l’école.
Le monument aux morts sera donc érigé « à l‘embranchement des deux routes vers Bonneval et Châteaudun ».Le 15 février 1920, le Conseil demande l’attribution de trophées de guerre pour orner le futur Monument aux Morts, à savoir « 2 canons et 10 obus de gros calibre ».
Il possède en réalité 2 canons et 4 obus. Commande du monument est passée auprès de l’entreprise Gourdon de Paris.
Le 31 mai 1920, M. Gourdon informe le conseil qu’il se trouve dans l’impossibilité de livrer le monument fin mai comme il s’y était engagé et même de prendre un engagement pour le 14 juillet prochain.
Mécontentement du Conseil Municipal qui somme l’entrepreneur de tenir ses engagements.
Le 11 juillet 1920, le Conseil Municipal « outré du retard apporté pour la livraison du Monument aux Morts, décide de mettre M. Gourdon en demeure de le livrer immédiatement et remet la défense de la commune entre les mains de Maître Viollette*, ancien ministre, avocat à la Cour d’Appel de Paris ».
Finalement on lit dans les archives le 16 janvier 1921 : « grâce à l’habile et énergique intervention de M. Viollette, avocat à la Cour d’Appel de Paris, le Monument aux Morts pour la France est enfin arrivé et dans d’excellentes conditions ».
M. Viollette abandonne ses honoraires au profit du bureau de bienfaisance.
Suivent les remerciements d’usage à l’adresse de Maurice Viollette et une invitation pour l’inauguration du monument. C’est le dimanche 29 mai 1921 qu’aura lieu cette inauguration. Elle sera suivie d’un banquet destiné aux soldats démobilisés.
Une rue de la commune porte le nom de Maurice Viollette.
Le bruit généré par le passage des véhicules n’est guère propice au recueillement et rend parfois les discours difficilement audibles.
C’est pourquoi, en septembre 2013 un nouveau Monument aux Morts a été érigé Place de la Paix, à la grande satisfaction de tous et, de plus, il offre l’avantage d’être près du cimetière.
L’ancien Monument a été démonté et les 4 obus, les 2 canons et la statue (sans doute Jeanne d’Arc) ont été installés près de l’ancien arsenal des Pompiers près de la Mairie, ce qui permet de terminer les cérémonies patriotiques de façon plus solennelle.